Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/69

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quatre morceaux rassemblés… mais il ne put les casser sans les séparer…

— Que veut-il démontrer ? demanda Montcalm.

— C’est sa manière originale d’exprimer : « l’union fait la force ! » dit l’interprète.

Le général pour qui toutes ces façons indiennes étaient étrangères était souvent bien ennuyé de la longueur de ces dissertations et devait faire appel à toute sa patience pour les écouter jusqu’au bout.

Sauf les Hurons, les Indiens n’étaient pas des alliés très sûrs, soit pour les Français ou pour les Anglais. Dans bien des cas, ils affectaient une amitié ou une neutralité qui n’était que feinte ; de part et d’autre on les savait traîtres, mais on les craignait. C’est pourquoi on les laissait passer et repasser avec impunité sur les lacs et dans les régions ennemies sans songer à les arrêter.

Il fallait aussi, sous peine de les offenser mortellement, sembler ajouter foi à leurs protestations d’amitié et à leurs promesses ; mais s’ils montraient parfois un certain dévouement,