voir ; les robes d’enfants plus choyées de la fortune, que des mamans charitables lui envoyaient, l’habillaient si bien et si chaudement, la pauvrette.
Lorsque vint le printemps, elle allait souvent jouer sur le trottoir de la rue, heureuse de respirer l’air attiédi, après les longs mois d’hiver.
La grand’mère confectionnait toujours ses paniers et les faisait de plus en plus jolis et variés
Un soir, vers la fin de mai, il n’était pas encore huit heures, deux hommes vinrent à passer sur le trottoir, où jouait Mariette, avec deux petites brunettes, ses voisines.
— Voilà ! dit l’un d’eux à son compagnon en désignant la petite blonde.
— Hum… fit l’autre, How old is she ? — Cinq ou six ans, pas plus, fit le premier dans un anglais très défectueux.
Les hommes ne s’arrêtèrent pas près d’elle, mais un peu plus loin, d’où ils pouvaient la regarder sans attirer l’attention. Ils continuèrent leur conversation en anglais :