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Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/91

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une surprise

 ! Je l’ai trouvé si droit, si franc, lors de son apparition à la Cour juvénile. Vous vous étiez fait son défenseur par pure bonté. La Providence vous a déjà fait goûter le fruit de votre mouvement généreux.

— C’est surtout ma mère qui a été bonne pour le gamin, dit Pierre. Dites, monsieur le juge, revenez donc avec nous à Charmeilles, ce soir, et, tous les trois, nous jouirons du bonheur de ces deux petits auxquels nous nous intéressons tant depuis que nous avons été témoins de leurs malheurs successifs.

— Volontiers, dit le juge : je serai très heureux d’aller faire la connaissance de madame Lecomte et revoir le village de Charmeilles que je connaissais autrefois. Nous ferons le trajet dans mon auto.

Ce fut une réunion bien joyeuse que celle de ce soir-là, dans le salon un peu démodé de la maman de Pierre, cette même pièce où si récemment le Gommeux avait pénétré, en coupant, au moyen d’un diamant, les vitres de la porte-fenêtre…

Mariette babillait tout le temps ; Ripaul avait la joie un peu plus silencieuse, et les aînés, intéressés laissaient parler les enfants.