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MOMENT DE VERTIGE

— Ah zut ! Pas tant que ça ! dit Claire ; il y a encore Londres… et la traversée, et de nouveaux amis à rencontrer !

— Vous y rencontrerez peut-être des anciens… dit Luigi en souriant ; dites-moi que vous ne le regretterez pas trop, signorina ?

— Noël va peut-être revenir avec nous… ou André ?

— Pas que je sache… mais n’y a-t-il qu’eux ?

— Mais… peut-être Stephen qui devait revenir en septembre… mais j’y pense, il devait être ici cette après-midi ?

— Il a téléphoné, dit Laure, il a été retenu par affaires. Lui et André ont une loge à l’Opéra ce soir, où l’on joue Parsifal, et ils nous réclament !

— Mais, objecta Claire, nous avions rendez-vous avec Noël ce soir !

— J’ai prévu la chose et ils nous attendent tous, Noël compris ; c’est Stephen qui fait les honneurs ce soir !

— Mais qui donc revient avec nous au Canada ? Serait-ce vous, signor comte ?

— Pourquoi pas ? répondit-il en riant. Est-ce défendu d’aller dans votre pays ?

— Non, fit Claire, mais vrai, je ne pensais pas à vous ! Je croyais bien vous dire addio pour de bon en quittant Paris !

— Ce n’est pas très gentil ce que tu dis là, Claire ? dit sa mère, un peu mortifiée.