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Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/114

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MOMENT DE VERTIGE

la vie intense d’une grande ville. Cette vie m’intéresse, cependant. J’en étudie les coutumes, les plaisirs, les intérêts, les beautés… je me les assimile même pour un temps… mais le but, l’objectif de mes efforts reste le même…

— Et vous croyez, après un an de vie si différente, que vous pourrez être satisfait de vous fixer à la campagne ?

— Oui, j’en suis convaincu ! De mes parents paysans, j’ai hérité l’amour du sol, de cette terre qu’ont foulée mes pieds d’enfant. Je prévois bien certaines difficultés… mais d’eux aussi, ces bons parents je tiens cette ténacité, cette persévérance qui font que je me bute contre l’obstacle pour essayer de le vaincre !

— Mais si vous vous établissez à Bellerive, vous n’aurez pas beaucoup à lutter ?

— Vous croyez ? Dans une carrière qui s’ouvre, n’y a-t-il pas toujours des obstacles ?… Et dans la vie morale…

— Et comme intérêt, comme distraction ?

— La lecture, l’étude, l’exercice de ma profession…

— Et un foyer à vous… une femme… des petits ?

— Peut-être… mais voici Claire, dit-il en se levant pour lui donner la main. La conversation devint générale et Noël n’acheva pas sa phrase…

Le départ pour Calais eut lieu le lendemain