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MOMENT DE VERTIGE

et tendre maman ! Cependant madame St-Georges ayant toujours été très bonne pour Marthe celle-ci se reprochait comme une ingratitude son involontaire comparaison.

Par une claire matinée de juillet, rayonnante de soleil et sous un ciel sans nuages, le paquebot remonta le fleuve Saint-Laurent.

Les voyageurs, massés sur le pont, ne se lassaient pas d’admirer ce paysage splendide et unique. Les quelques canadiens à bord se sentaient fiers de la splendeur de cette arrivée dans leur pays.

— Voyez, Luigi, comme c’est beau chez nous ! dit Claire. Vous ne connaissiez pas notre beau fleuve ! Vous n’êtes jamais venu au Canada !

— Jamais ! affirma Luigi.

Le paquebot s’arrêta quelques heures à Québec et l’on descendit.

Marthe connaissait la ville pour y être venue plusieurs fois avec son père et sa mère quoiqu’elle n’y eut jamais séjourné. Cependant elle se souvenait des beautés de la vieille cité, de ses souvenirs historiques et de son charme tout spécial. Les autres connaissaient la ville encore mieux et en firent les honneurs à Luigi, qui se déclara enchanté de tout ce qu’il voyait.

— Quand vous serez à Montréal, dit Claire, vous verrez que c’est vraiment une grande ville !

— Où descendez-vous ? demanda le banquier.