Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/131

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
129
MOMENT DE VERTIGE

j’ai fait des perquisitions dans nos commissariats, je me suis procuré des listes sans fin de passagers sur les paquebots des différentes lignes trans-atlantiques… il y a cinq ans qu’il est parti, et je n’ai jamais eu le plus petit indice qui puisse m’aider dans mes recherches… !

Le banquier s’arrêta ému, énervé… Après un instant de silence, il continua :

— C’est à Rexville que la chose s’est passée. Le gardien de nuit, ligoté et chloroformé est mort des suites de l’attentat. Cet homme ayant une maladie de cœur ne put surmonter l’effet du chloroforme… il n’a plus jamais parlé !

— On m’a dit que Rexville, ce n’est pas vraiment une ville, que c’est presqu’un village !

— C’est vrai ; mais il vient souvent des dépôts considérables à la banque. Il y a des centres miniers assez rapprochés et il se transige souvent à Rexville des affaires qui amènent des dépôts importants… Je te dis ceci, Jacques, pour te rendre vigilant… Tu es jeune ! Méfie-toi de tous les gens que tu ne connais pas et sois d’une prudence presqu’exagérée !

— Je vous remercie, monsieur St-Georges, dit le jeune homme, de la confiance que vous me témoignez en me parlant de ce drame de famille. Je vous remercie aussi du conseil que je suivrai à la lettre ! De plus, si je venais à découvrir la moindre