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MOMENT DE VERTIGE

jour, tu m’as demandé quelque chose au sujet de Pierre St-Georges ?

— Oui.

— Sais-tu où il est allé ? Je parle de celui qui fut gérant ici.

— Non, m’sieur Jack, je n’en sais rien.

— Tu as dû entendre parler du vol à la banque et de la mort du gardien ?

— Un peu… Étant étranger, je ne parlais pas beaucoup au monde dans ce temps là !

— As-tu su qu’on l’accusait du crime ?

— Oui, mais il leur a bien prouvé son innocence !

— Est-ce que les gens ici le croyaient coupable ?

— Quelques-uns… mais ça ne tenait pas debout !

— Cependant, insinua Jacques, il est parti sans laisser de traces !

— Il est parti, vous dites ? Dame, il aura sans doute rencontré des gens assez bêtes pour le croire coupable, et ça l’aura trop choqué de rester avec eux… le monde est grand ! et Tom referma la porte.

Comme il a l’air convaincu de l’innocence de Pierre ! se dit Jacques. C’est étrange ! Il me dit d’abord qu’il ne sait rien de la chose, qu’il ne parlait à personne dans le temps… et voilà qu’il a l’air d’être parfaitement au courant de ce qui s’est passé à l’enquête ! C’est vrai qu’il a pu lire les détails dans les journaux… je le vois souvent un journal anglais à la main. Il n’y a sans doute rien