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MOMENT DE VERTIGE
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travail de bureau lui sembla pénible et interminable.

De retour à sa pension, après avoir donné à André le message nécessaire, elle hâta sa toilette et se rendit chez Irène qui la reçut dans sa chambre.

— Comme je suis contente de t’avoir à moi seule pour quelques moments ! dit-elle en l’embrassant.

— Moi, aussi, j’en suis heureuse, dit Marthe, c’est si rare que nous soyions en tête-à-tête, toi et moi ! Dan est absent ?

— Oui… Irène hésita, puis, éclatant en sanglots : Marthe, c’est fini mon bonheur ! Il ne m’aime plus ! Il me trompe ! Je le sais !

— Tu t’exagères sans doute les choses ! dit Marthe, entourant son amie de ses deux bras, ne pleure pas ! C’est un malentendu !

— Non, non ! s’écria Irène, c’est la vérité ! Il me trompe pour Jeanne Clément. Je les ai surpris ensemble au Mont-Royal… Ciel ! Que j’ai souffert ce jour là !

— Tu les as vus, tu dis ?

— Oui… à prendre le thé dans un petit salon écarté… assis près l’un de l’autre et se parlant tout bas !

— Ils t’ont vue ?

— Dan m’a vue, je ne sais pas si Jeanne… je n’ai pas parlé ! je suis partie par un autre corridor de l’hôtel, et… la voix lui manqua…