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MOMENT DE VERTIGE

fièvre… je vais me lever tantôt, tu verras que je suis presque bien !

Un peu plus tard, Marthe se leva en effet et lorsque Noël revint vers deux heures, il la trouva installée près de Marcelline dans la grande pièce où ronflait le vieux poêle à bois.

Marthe se sentit un peu mal à l’aise en revoyant Noël, mais celui-ci ne fit aucune allusion à ce qui l’obsédait.

— Plus de température du tout, dit-il en lui prenant le poignet ; Marcelline, vous ne pourrez plus faire la garde-malade, votre patiente est guérie !

— Guérie ? fit Marthe avec une intonation spéciale.

— Oui, guérie ! répondit-il finement ; vous avez eu un accès de vertige, avec fièvre passagère… suivie d’un refroidissement… Une nuit de repos dans la bonne petite chambre de Marcelline et tout a disparu !

— Jour du ciel ! Ça me fait penser, mam’zelle Marthe que j’ai pas encore arrangé vot’chamb’e ! Tandis que m’sieur Noël est ici pour jaser avec vous, j’m’dépêche d’y aller ! dit la bonne fille.

Quand ils furent seuls, Marthe tendit la main au jeune docteur :

— Noël, merci, ! dit-elle presque bas.

— Je vous vois saine et sauve… je suis payé !

— Comment avez-vous fait pour me sauver… malgré moi ?