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MOMENT DE VERTIGE
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Je n’aurais jamais pu me pardonner cette espèce d’apostasie, et vous, si bon, me voyant malheureuse, auriez-vous pu avoir du bonheur ?

Je garderai toujours le souvenir de vos attentions et de vos prévenances et je n’oublierai jamais le respect et la protection dont vous m’avez entourée.

Je conserverai dans ma mémoire le souvenir des bonnes heures que nous avons passées ensemble et le regret d’avoir pu vous blesser…

Adieu, André ! Que la vie vous soit meilleure ! Ne m’écrivez pas, mais pardonnez-moi ! Marthe.

Elle mit sur l’enveloppe l’adresse de New York et aussi celle de Londres. Puis, après une courte prière, elle se mit au lit et dormit profondément jusqu’au matin.

Elle s’éveilla de bonne heure et quoique se sachant libre de son temps, elle s’habilla promptement et se rendit au bureau de poste pour faire recommander sa lettre à André.

À son retour elle téléphona à Irène. Celle-ci lui exprima sa surprise de son absence inattendue.

— Je suis partie à l’improviste, dit Marthe. Je suis allée voir Marcelline, à Bellerive.

— Elle va mieux la brave fille ?

— Elle est faible… elle croit qu’elle n’en a pas pour longtemps… Et toi ?

— Moi ? Rien de changé ! Dan dîne au club tous les soirs !