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MOMENT DE VERTIGE
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de reconnaissance envers Dieu, en songeant à son protégé, là-bas, dans les forêts de l’ouest, et tout de suite, il rédigea la dépêche suivante :

Pierre Smith a/s Liberty Lumber Co.

Victoria, B.C.

Coupable connu — arrêté hier — revenez vite — puis-je avertir parents ?

F. Sylvestre, ptre.


Il envoya immédiatement le message au bureau de télégraphe puis, content, il s’installa dans son grand fauteuil de cuir et tout en fumant sa modeste pipe de plâtre, il se disait :

— Quand l’heure est venue. Dieu change le cours des événements ! Que ses desseins sont admirables, et comme il ne faut jamais désespérer !

Deux jours plus tard, il reçut de Victoria la réponse à sa dépêche :

Reconnaissant de bonne nouvelle — serai à Montréal samedi — s.v.p. avertir parents. Irai vous voir — fier de signer,

Pierre St-Georges.


Alors le vieux curé, heureux d’être enfin libre de faire cesser l’inquiétude des parents de Pierre, se mit à son pupitre et écrivit :


À monsieur Paul St-Georges, Montréal.

Mon cher ami, l’heureuse nouvelle que m’a apprise une lettre de Jacques Beauvais et aussi les journaux, m’a causé une grande joie, car mainte-