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Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/275

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MOMENT DE VERTIGE
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Je vous félicite mon cher St-Georges et je me réjouis avec toute votre famille.

F. Sylvestre, ptre.


Le curé terminait à peine sa lettre qu’on vint l’avertir que le docteur Lefranc, arrivant de voyage, demandait à le voir.

— Faites entrer ! dit-il.

Un instant après, Noël serrait la main de son vieil ami et bientôt il lui faisait le récit détaillé de la découverte de l’imposteur, son arrestation, le récit de Tom, et la maladie de ce dernier.

— Et tu me dis, Noël, que ce pauvre diable d’Irlandais est bien malade !

— Très gravement malade ; il est dans le délire depuis la nuit qui a suivi l’arrestation de l’italien.

— A-t-il contracté cette fièvre à soigner Jacques ?

— C’est sûr qu’il l’a prise de Jacques ! Il l’a soigné à Rexville sans prendre la moindre précaution, et la surexcitation nerveuse de sa rencontre avec son complice, son véritable chagrin et son inquiétude pour Jacques, jointe aux remords d’avoir été la cause de cette maladie tout cela a contribué à aggraver son cas. On l’a transporté dans une autre partie de l’hôpital où il reçoit les soins nécessaires.

— Est-ce qu’il parle, dans son délire ?

— Oui. Il semble revivre le passé ; il parle anglais presque tout le temps ; on l’entend crier : Holy St. Patrick ! I swear I never killed him !…