« Monsieur le curé, mon bon ami, je vous remercie encore de m’avoir rendu service. Noël vous donnera toutes nos grandes nouvelles. Je suis triste de le voir partir ! Merci encore ! Marthe. »
Noël regarda sa montre : onze heures ! Un peu tard pour le presbytère !… Avant de lui dire bonsoir, le curé lui tendit le petit billet de Marthe.
— Tiens, dit-il, il n’y a pas d’indiscrétion à te faire lire !
Le jeune docteur eut un sourire un peu incrédule en lisant les quelques mots à son adresse :
— La pauvre enfant est désemparée ! dit-il. Elle a eu tant d’émotions depuis deux mois… Bonsoir, monsieur le curé !
La neige tombait à gros flocons lorsque Noël sortit du presbytère. Il releva le collet de son paletot de chat sauvage, mit les mains dans ses poches et marcha à pas rapides vers chez lui.
En passant devant l’ancienne demeure du docteur Beauvais il ralentit un peu son allure, regarda la maison dont le toit était tout blanc et dit presque haut : Marthe, Marthe ! quand donc pourrai-je vous y ramener !