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Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/47

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MOMENT DE VERTIGE

— L’en blâmez-vous ? demanda la jolie Jeanne Clément, charmante veuve d’un officier de la grande guerre.

— Ma foi, non ! dit Stephen, et lui encore moins !

— Je suis avec vous là, dit Dan à son tour ; rudement chic la jeune Marthe ! Dis donc Irène, si tu nous donnais un petit cocktail en attendant… et encore des cigarettes !

— Oui, je vais vous préparer ça, j’ai une réputation pour les cocktails !… Et ne jouons plus, voulez-vous ? Fais les comptes, Dan, et moi je vais mêler les liqueurs !

De grandes portes vitrées séparaient le riche et confortable vivoir de la spacieuse salle à manger, où Irène entra. Elle s’approcha du buffet et commença à mêler différentes liqueurs dans une carafe.

— Je viens vous aider, dit Stephen en la rejoignant ; puis, anxieux :

— Qu’avez-vous donc, ce soir, dearest ? Vous me regardez à peine !

— Parce que vous me regardez trop !

— Tiens ! C’est défendu ?

— Vous oubliez mon mari !

— Au contraire, sapristi ! Je ne puis jamais parvenir à l’oublier.

— Il va s’apercevoir de notre petit flirt !

— Pas de danger ! Il est trop occupé du sien ! Je parie qu’il est actuellement à dire quelque