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Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/51

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MOMENT DE VERTIGE

Le souper fut gai, généreusement arrosé de champagne, et se prolongea bien tard. Ce fut Marthe qui donna le signal du départ.

— Dites donc, vous autres, vous ne partez pas ? J’ai un bureau demain matin… je m’en vais !

— Encore une petite demi-heure, chérie ! dit Dan que le champagne rendait expansif…

— Oui ! insista Stephen. Je vous amène ensuite tous finir le party au Vénitien !

— Bravo ! s’écria la petite veuve.

— Allez-y sans moi, dit Marthe. Je suis un peu lasse, vraiment. Je retourne à ma pension.

— Bonsoir, chère, dit Irène. Si je ne te vois pas avant, n’oublie pas mon dîner de samedi !

— Je n’oublierai pas, merci ! À bientôt !… C’est dommage de vous faire partir ainsi, dit-elle à André qui se levait pour l’accompagner.

— Un instant, dit-il, je vais appeler un taxi.

— Pourquoi ? C’est tout près ! Et par cette belle nuit d’octobre, ce sera délicieux de marcher pendant quelques minutes. Bonsoir encore tous et merci, Stephen ! dit-elle.

Marthe logeait dans une pension privée rue Metcalfe. Comme ils arrivaient à la porte, André dit :

— J’attends des nouvelles certaines de mon avocat la semaine prochaine. Je crois que toutes les formalités sont à peu près remplies… et ensuite… je viens vous réclamer, Marthe !