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MOMENT DE VERTIGE

de venir comme compagne salariée, je vous prie de nous accompagner comme notre amie, la compagne de choix de ma petite Claire, et même, vous me rendrez votre obligé en acceptant, car Claire demandera sûrement une autre jeune fille que je n’aimerai pas comme vous !

— Mais mon bureau ! dit Marthe, touchée de sa bonté, mais craignant que ce soit trop beau pour arriver.

— Je connais monsieur Lafleur en affaires. Je vais le voir. S’il vous assure la même position à votre retour, que direz-vous ?… Vous accepterez ?

— J’accepterai avec joie… avec bonheur ! s’écria Marthe, en lui serrant la main. Ce sera l’accomplissement d’un rêve que je caresse depuis longtemps !

Monsieur Lafleur n’osa pas refuser la faveur que lui demandait son banquier et il s’engagea à donner de nouveau à Marthe Beauvais sa position de sténographe à son retour, après une absence de trois mois.

Dès ce moment le voyage fut décidé et il ne restait plus qu’à fixer le moment du départ. Il fut convenu qu’on partirait pour New York en avril pour s’embarquer de là pour l’Europe, et revenir vers la mi-juillet, par le Saint-Laurent, jusqu’à Montréal.

Il semblait à Marthe qu’elle marchait sur les nuages ! Tellement ravie de ce bonheur inespéré,