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MOMENT DE VERTIGE
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sœur à la gare où ils trouvèrent les St-Georges déjà installés dans les fauteuils du char dortoir et causant avec Dan et Irène. Cette dernière, à cause de sa santé délicate, ne sortait que peu à ce moment.

— Tu feras câbler des nouvelles aussitôt qu’il y en aura ! lui dit sa mère, et prends bien soin de toi !

Monsieur St-Georges de son côté faisait des recommandations à Daniel.

Marthe embrassa son amie qui lui glissa à l’oreille :

— Si vous allez à Lourdes, n’oublie pas le petit ange qui s’en vient… ce sera pour juin, je crois !

La voyageuse l’embrassa de nouveau, serra la main de Dan et ils descendirent tous deux du train. Alors Marthe se jeta au cou de son frère :

— Adieu, mon Jacquot ! Descends bien vite, le train part !

Jacques l’embrassa affectueusement :

— Écris-moi souvent, Marthe, et sois sûre de voir Noël à Paris. Bon voyage, chère, amuse-toi bien !

Les quatre voyageurs, debout sur la petite plateforme à l’arrière du wagon, saluèrent de la main et agitèrent leurs mouchoirs jusqu’à perte de vue…

Ce voyage du départ au retour fut un bonheur et un émerveillement pour la nature neuve et enthousiaste de Marthe Beauvais.