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Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/84

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MOMENT DE VERTIGE

— Plus que je ne saurais le dire ! Je voudrais bien pouvoir prolonger d’un an mon séjour ici, mais il me faut retourner et songer à me créer une clientèle !

— Où vous fixerez-vous.

— Dans mon village, à Bellerive, dit Noël ; je devais entrer dans le bureau du docteur Beauvais, mais maintenant… il s’arrêta voyant que Marthe détournait la tête…

— Je vous approuve, dit le banquier, la campagne a du bon !

— Moi, j’aime la campagne pour vingt quatre heures au plus ! déclara Claire, sauf une plage très chic où la vie est aussi gaie, et parfois même plus gaie, qu’à la ville ; mais la vraie campagne… Ah zut !

— Et vous, Marthe, dit monsieur St-Georges, vous qui n’êtes citadine que depuis peu, qu’en dites-vous ?

— Moi, dit Marthe, un peu rêveusement, je vois la campagne comme un lieu de repos, de paix… j’en ai parfois une terrible nostalgie… je voudrais avoir le loisir d’y retourner de temps à autre, mais, en toute franchise, j’aime la vie dans un grand centre ! J’aime le mouvement, le plaisir, le théâtre…

— Bravo Marthe ! dit madame St-Georges en fermant le guide qu’elle étudiait depuis quelques minutes, avec ces idées là, il te faudra un riche