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AVANT-PROPOS


Les récits de voyage, toujours aimés du public, ne furent jamais si recherchés qu’à présent. Ils servent à la vulgarisation des connaissances géographiques ; pour les rendre attrayants, on y a mêlé le roman ou les aventures extraordinaires, essayant de substituer ce genre de littérature aux contes et aux nouvelles.

C’est pour répondre à un goût, presque à un besoin devenu si général, que nous avons entrepris la traduction de la longue série des voyages de M. May. Il nous a semblé que le style du narrateur serait apprécié en France ; que ses dialogues, si vifs, si naturels, si amusants, plairaient ; que sa verve, son caractère aventureux, sa brillante imagination le rendraient sympathique malgré sa nationalité, et ces qualités-là, nous nous sommes efforcé de les mettre dans tout leur jour en les exprimant dans notre langue.

Si M. May écrit sans prétentions pédagogiques, s’il laisse un libre cours à son imagination dans les récits de ses rencontres ou de ses aventures, ses descriptions, ses renseignements sont toujours exacts et instructifs. Il a visité l’Amérique, l’Océanie, l’Afrique, l’Asie, et nous espérons bien l’y accompagner successivement ; mais de tous ses voyages, celui qui semble avoir laissé à notre auteur les plus vifs souvenirs et l’inspirer davantage, c’est l’exploration publiée[1] sous le titre de Giolgeda Padischanun :

  1. Dans une excellente revue imprimée à Ratisbonne, le Hausschatz.