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sur les bords du nil
Nous abordâmes près d’une dahabie mise à l’ancre pendant notre absence ; ses amarres étaient attachées, sa voile repliée, et, suivant la pieuse coutume des musulmans, le capitaine de l’embarcation invitait ses gens à la prière :
« Hai al el Salah ! criait-il, préparez-vous à prier ! »
Cette voix me frappa, je la connaissais ; je m’arrêtai tout à coup. N’était-ce pas Hassan Abou Réïsan : le père des mariniers ? Nous l’avions rencontré à Koufarch, où il était venu visiter un de ses fils, et nous avions fait route avec lui pour l’Egypte.
Nous étions tout à fait bons amis ; je me persuadais qu’il me