Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 63 )
» avais donnée. Je demeurai dans
cette attitude jusqu’à ce qu’il m’eut
dit de me relever ; il m’ordonna
d’ôter mon voile : je le fis avec
soin et je m’apperçus avec joie
qu’il fut ébloui de ma beauté.
Approche-toi, me dit-il, bel
Ange ; je m’approchai donc en
montant l’estrade du sopha : je
vins me mettre à genoux presque
entre ses jambes qu’il avait
écartées. Le Sultan fit alors un
mouvement en avant pour m’embrasser ;
je m’y livrai, mais avec
retenue. Il me fit ensuite quelques
questions sur mon nom,
mon pays, et le temps qu’il y
avait que j’étais dans le sérail.
Je satisfis à ce qu’il me demanda,
mais en peu de mots.
» Pendant qu’il m’entretenait, il avait une main sur ma gorge et me prenait le col avec l’autre.