Page:Maynard - Œuvres poétiques, t. 2, éd. Garrisson, 1887.djvu/99

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Qu’il estoit temps de s’en aller.
Lors elle pour dissimuler
L’amour dont elle estoit attainte,
Promptement s’en alla vers luy,
Qui jaloux s’enquit de celuy
Qui faisoit ceste triste plainte.

Elle respondit froidemant
Que c’estoit quelque pauvre amant
A qui l’amour faisoit outrage ;
A elle incogneu toutesfois.
Ainsi d’une trompeuse voix
Elle luy cacha son servage.

Depuis, cest amoureux désir
La sceut si ardamment saisir
Qu’elle devint impatiente.
Iphis ne fut plus caressé,
Dont en l’ame estant offensé
Sa crainte devint plus ardente.

Croyant qu’elle eust ailleurs d’amours
Il estoit aux aguets tousjours,
Et ainsi qu’une sentinelle
Espioit qui la regardoit,
En quel lieu son désir tendoit
Et avec qui se plaisoit-elle.