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Page:Mayrand - Souvenirs d'outre-mer, 1912.djvu/5

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SOUVENIRS D’OUTRE-MER


LE DÉPART.



Qui ne s’est pas laissé bercer dans sa jeunesse par l’idéal d’un voyage d’outre-mer ?

Pour l’être humain, pour cette intelligence servie par des organes, où de sublimes aspirations font entendre leur grande voix sous le souffle divin, y a-t-il rien de plus attrayant que de voguer vers l’inconnu, de contempler l’immensité des mers faisant face à l’immensité des cieux ?

Enfin, mon rêve allait se réaliser : par une brillante matinée du mois d’août, j’étais au nombre des heureux passagers du « Victorian ».

Je voyais, non sans éprouver de vives émotions, le fier léviathan évoluer majestueusement dans le port de Montréal, auquel je disais un adieu momentané, au milieu des salutations affectueuses de mes