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Page:Mayrand - Souvenirs d'outre-mer, 1912.djvu/81

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SOUVENIRS D’OUTRE-MER

Je me rappelle avoir vu, lors de l’exposition Colombienne à Chicago, dans le grand palais des Arts, une statue en marbre d’un exposant italien, qui fut primée.

Cette statue représentait une veuve en deuil :

On distinguait son voile, et des larmes paraissaient couler sous ce voile.

Comment le ciseau de l’artiste peut-il atteindre cette perfection ?

C’est là le secret du génie italien.

Le culte de la Vierge Marie est très populaire en Italie, et les madones sont en grand honneur et en grande vénération.

Mais l’Italien pratique cette dévotion à sa guise, et il demandera quelquefois à la Madone, des choses un peu cocasses : v. g. s’il veut exercer une vengeance (car il est vindicatif), il la priera de diriger son bras pour ne pas manquer son ennemi :