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Page:Mayrand - Souvenirs d'outre-mer, 1912.djvu/84

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SOUVENIRS D’OUTRE-MER

des statues représentant le défunt, d’autres qui personnifient la veuve en deuil, priant sur les restes d’un époux, ravi à son affection, et l’ange gardien prenant part au deuil de la famille.

Les vivants rivalisent à qui rendra plus d’hommage et d’honneur à leurs morts.

Nous nous demandons ce que nous devons le plus admirer dans ces vastes nécropoles, ou la richesse étalée, ou l’ordre, la symétrie et le bon goût observés : c’est la cité des morts.

Le culte des trépassés, en grand honneur parmi toutes les nations, nous démontre clairement que la croyance à l’immortalité de l’âme, est innée dans le cœur humain.

L’érection et l’entretien des magnifiques cimetières que nous admirons en Italie, coûtent bien moins cher qu’en Amérique, le marbre s’y trouvant en abondance, et les artistes, à cause de leur grand nombre, y étant moins rétribués.