Page:Mazade - L’Ardent voyage, 1921.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
8
LES POÈTES FRANÇAIS.



Non loin, le Rhône aux remous obscurs
Lèche la roche, élude les digues
Et de la tour asperge les murs.


Je cueillerais des fleurs et des figues :
Et nous irions, sans croire au danger,
Jouer ensemble aux gens qui naviguent.


Nous choisirions un bateau léger ;
Mais, n’ayant pas telle expérience
Qu’il sied d’avoir pour le diriger,


Nous laisserions, sur le flot qui danse,
L’esquif sans voile et sans aviron
Se gouverner à sa convenance


Vers Roquemaure et vers Avignon.