Page:Mazières - Parallèle entre la fièvre typhoïde de l’homme et la thyphose des animaux.djvu/10

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Il survient parfois un engorgement de la région parotidienne.

La maladie se termine ordinairement par la suppuration ; le pus continue à s’écouler abondamment pendant quelques jours par l’ouverture qu’il s’est frayée, alors l’animal est soulagé. Une fois cette amélioration produite, il y a rejection d’urine épaisse de couleur foncée : la fièvre alors disparaît. Le jetage est moins abondant et les plaies se cicatrisent vite. Cette forme s’observe ordinairement sur les jeunes sujets la période des gourmes.

F. abdominale. — Elle se caractérise par les traits de la gastro-entérite ; de là le nom de gastro-entérite épizootique qu’on lui a donné. La bouche est chaude, sèche ; langue sédimenteuse, la soif est vive, l’appétit diminué. Les reins sont raides, le ventre relevé, le flanc rétracté. Il y a de légères coliques, les excréments sont secs, durs et coiffés. Il y a ténesme vésical, coloration jaunâtre de la conjonctive et de la pituitaire.

La maladie se termine ordinairement par la résolution au bout de quelques jours. Quelquefois les coliques deviennent plus intenses, la constipation persiste, les reins sont raides, la prostration augmente, les urines sont sanguinolentes, safranées. Les excréments sont recouverts de matières muqueuses ; à ces matières muqueuses sont mêlées des stries sanguines. L’anus se relâche ; il est béant, et souvent même la muqueuse rectale se renverse.

Le pouls est faible les battements du cœur sont forts, accélérés, tumultueux. L’œil est triste, enfoncé ; le facies hypocratique existe ; les crins s’arrachent avec facilité à la moindre traction. Les animaux exhalent par la bouche une haleine fétide ; la prostration est à son comble ; les animaux