32 LES ÉVANGILES.
insister sur un parallélisme démontré constant ? L’exégète a accepté la leçon du déiste ; il la retrouvera mot pour mot dans la Bible.
Nous arrivons, Messieurs, aux systèmes de Strauss et de Baur. Ces deux disciples d’Hégel ne rechercheront dans l’Evangile que la confirmation de la doctrine du professeur de philosophie de Berlin. Oui, c’est le grand but qu’ils se proposent. Le reste n’est qu’un moyen ou un accessoire. Ils ont cherché le panthéisme dans la Bible !
C’est l’esprit humain, selon Hégel, qui a créé Dieu.
— C’est l’esprit humain qui a créé la personne messianique et la légende historique du Christ, disaient Strauss et Baur.
Le monde n’est, d’après l’école panthéiste, que la pensée à l’état objectif.
— Le christianisme n’est qu’un reflet de la conscience humaine, d’après l’école de Tubingue. C’est la logique interne qui crée l’histoire, disent les hégéliens.
— C’est la logique de l’esprit prophétique qui a créé les Evangiles, dit la néo-critique biblique. La naissance, la vie, la mort, la résurrection de Jésus-Christ, ne sont que l’application à un simple homme d’idées purement subjectives.
L’être un, considéré dans ses manifestations, nous apparaît sous la forme trinaire, disait encore Hégel.
L’Evangile, disent à leur tour les exégètes, ne propose point d’autre trinité. L’œil de la critique n’y découvre que