Page:Meilhac, Halévy - Le Château à Toto.pdf/116

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CRÉCY-CRÉCY.

A genoux, vicomtesse, il vous demande à genoux…

LA VICOMTESSE.

« Et ces vingt-quatre heures, il vous demande à genoux de vouloir bien venir les passer avec lui au fond des bois… » (Avec indignation.) Par exemple !

CRÉCY-CRÉCY.

Il y a un post-scriptum.

LA VICOMTESSE, lisant le post-scriptum.

« Le baron de Crécy-Crécy, qui s’est mis en facteur, est l’arrière-petit-fils de celui qui, en 1773, laissa tomber sur les épaules de Sophie Arnould, un collier de 55,000 livres.

CRÉCY-CRÉCY, appuyant.

Cent cinquante mille d’aujourd’hui.

LA VICOMTESSE.

Ah ! baron !

CRÉCY-CRÉCY.

Vicomtesse…

LA VICOMTESSE.

Vous êtes pas mal impertinent tout de même.

CRÉCY-CRÉCY, avec fatuité.

Mes moyens me le permettent.

LA VICOMTESSE, à part[1].

Eh tiens, mais… si je faisais en même temps le bonheur de mon ami Toto… et ma fortune, ça serait gentil, ça.

CRÉCY-CRÉCY.

Eh bien ?

LA VICOMTESSE.

Eh bien… mais… je ne dis pas… si j’étais libre…

CRÉCY-CRÉCY.

Si vous étiez libre ?

LA VICOMTESSE.

Je ne le suis pas… ce pauvre Toto… il est seul, il est malheureux… l’abandonner… ce serait indigne…

  1. La vicomtesse, Crécy-Crécy.