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CATHERINE.
- Est-il donc dit, grand imbécile,
- Qu’ jamais tu n’me laiss’ras tranquille.
PITOU.
- Non jamais, fermière indocile,
- Tant qu’tu s’ras l’objet d’mes amours.
ENSEMBLE :
CATHERINE.
- Ah ! qu’il est crispant.
- Qu’il est agaçant,
- Qu’il est irritant.
- Quand ça vous s’ra passé, j’espère
- Que vous voudrez bien m’ fich’ la paix.
PITOU.
- Ah ! qu’elle est aimable,
- Qu’elle est agréable,
- Qu’elle est désirable.
- N’y comptez pas, la grosse fermière,
- Quand j’suis pincé, c’est pour jamais
PITOU, après l’ensemble[1].
- Tu m’aimeras,
CATHERINE.
- Je n’t’aimerai pas !
PITOU.
- Je veux qu’tu m’aimes, et tu m’aim’ras
CATHERINE.
- Pourquoi t’aimer ?
PITOU.
- Parce que je t’aime.
CATHERINE.
- Vraiment, Pitou, moi c’est tout d’même,
- Et ma seul’ raison pour t’haïr,
- C’est que je ne peux pas t’souffrir.
- ↑ Pitou, Catherine.