Page:Meilhac, Halévy - Le Château à Toto.pdf/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mon vingt-septième et dernier ami. Tu n’as pas à te plaindre. Je ne t’ai pas lâché, je t’ai conduit… là où j’avais conduit les autres, jusqu’à ton dernier sou…

TOTO, assis à, gauche.

Oh ! mon dernier…

RAOUL.

Qu’est ce qu’il pourra te rester… Dix à douze mille livres de rentes ?…

TOTO.

Peut-être bien.

LA VICOMTESSE.

Encore ?

RAOUL.

Sais-tu ce que nous ferions, si tu avais le sens commun ?…

TOTO, se levant.

Et quoi donc ?

RAOUL.

Nous resterions à la campagne tous les deux et nous y viverions tout bêtement… de tes rentes…

LA VICOMTESSE.

Eh bien !… Et moi ?

RAOUL.

Vous ?

LA VICOMTESSE.

Oui, moi…

RAOUL.

Vous resteriez si ça vous faisait plaisir… Mais là franchement — dans notre nouvelle situation, vous n’êtes pas notre affaire.

LA VICOMTESSE.

Vraiment.

RAOUL.

Oh ! non… ce qu’il nous faut maintenant, ce sont des villageoises naïves… pas besoin de leur donner des colliers de quatre-vingt-mille francs, à celles-là… avec une croix d’or en n’importe quoi… A tout hasard, moi je suis allé faire un tour à l’Ombre du vrai.