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CATHERINE.

C’est c’te damnée !… attends !… attends !… j’ n’ai pas besoin de vous dire, n’est-ce pas ? que j’ n’ suis point jalouse… qu’est-ce que ça m’ fait qu’il lui parle !… qué qu’ ça m’ fait’… je n’ suis pas jalouse… mais y a les vaches, et qué qu’a d’viennent les vaches pendant c’ temps-là !… attends !… attends !…

Elle sort en courant par le deuxième plan gauche.


Scène VII

TOTO, seul.

Amour là-bas ! amour ici, amour partout ! Ce matin à cinq heures j’étais debout et j’ai déjà fait deux fois le tour du château de ma petite Jeanne !… Si mes amis savaient cela…

Il se débarrasse de son fusil.

RONDEAU.
––––––Si mes amis savaient cela,
–––––––––––Eh ! là ! la !
––––––Qu’avec les poules je me couche,
–––––––––––Eh ! là ! là !
––––––Et que je mords à pleine bouche,
–––––––––––Eh ! là ! là !
––––––Dans le gros pain bis que voilà.
–––––––––––Eh ! là ! là !
––––––J’étais étendu dans mon lit,
––––––Avant minuit, l’heure où le bruit
–––––––––––Commence,
––––––Et j’écoutais, dormant déjà,
––––––Le rossignol qui chantait sa
–––––––––––Romance.
––––––Si mes amis m’avaient pu voir,
––––––Je crois, ma foi, qu’il faisait noir
–––––––––––Encore,
––––––Dans les champs m’allant promener,