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Page:Meilhac et Halévy, La Diva.djvu/53

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–––––––Viens, c’est elle… » Alors madame
–––––––Bondit hors de son comptoir.
––––––Ce que c’est pourtant que la vie !
––––Si tu m’avais dit oui, quand je t’aimais,
––––––Ton petit fonds de mercerie,
––––C’est moi, brigand, qui le dirigerais !
–––––––Le bonheur est là peut-être,
–––––––Et cet éclat emprunté
–––––––Que le succès fait connaître,
–––––––N’est-il que fragilité ?
–––––––Dans sa loge fastueuse,
–––––––Ta fille, ô Pasiphaë,
–––––––Est peut-être moins heureuse
–––––––Moins heureuse qu’Aglaé !
––––––Ta brillante façon de vivre
––––Vaut-elle moins ou bien vaut-elle plus ?
––––––C’est un problème que je livre
––––A ceux qui font des travaux là-dessus.
–––––––Tant qu’une locomotive
–––––––N’a qu’une direction,
–––––––C’est bien, mais quand on arrive
–––––––A la bifurcation,
–––––––C’est là que la plus adroite
–––––––Doit trembler, doit avoir peur :
–––––––Ira-t-elle à gauche, à droite ?
–––––––Çà dépend de l’aiguilleur.
–––––––J’avais bien choisi ma route,
–––––––On me fait prendre à côté :
––––––Chose regrettable, sans doute !
––––Que voulez-vous ? c’est la fatalité !

Scène VII

MALAGA, MADAME PALESTINE, puis ALFRED.
MALAGA.

Eh bien, et ce coiffeur ?