Page:Meilhac et Halévy, La Diva.djvu/64

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RAFAEL.

Ils vont venir… mais je vous en prie, Malaga, avant qu’ils viennent, un mot.

Il monte sur une chaise appliquée au paravent, afin de se rapprocher de Malaga, qui est toujours en l’air.

MALAGA.

Qu’est-ce qu’il a ? parlez.

RAFAEL.

Je peux pas.

MALAGA.

Pourquoi ça ?… malade ?

RAFAEL.

Non, pas malade.

MALAGA.

Alors, parlez.

RAFAEL.

Non, pas maintenant… plus tard… plus tard… en scène, ce sera plus commode.

MALAGA.

Avec ça que je ne m’en doute pas de ce que vous avez à me dire

RAFAEL.

Vous auriez deviné ?

MALAGA.

Est-ce que je ne sais pas qu’entre artistes, quand on a habitude de jouer ensemble…

RAFAEL.

Ah ! Malaga !

MALAGA.

Et ces petits bouquets de violettes d’un sou que, tous les soirs, je trouve dans ma loge, à côté de ma carafe !

RAFAEL.

Toutes mes économies… Ainsi, vous saviez…

MALAGA.

Oui, je savais que c’était vous.

RAFAEL.

Eh bien ?