Page:Meilhac et Halévy, La Diva.djvu/78

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MALAGA.
II
––––––Raoul, je ne voudrais pas dire
––––––––Ce qui ne se dit pas…
––––––Raoul, crois-tu que mon sourire,
––––––––Tu le retrouveras ?
––––––Ces petites façons câlines
––––––––Que tu connais si bien,
––––––Et surtout… surtout… tu devines…
––––––––Sans que j’ajoute rien !
SOSTHÈNES, à Raoul.
––––––––Dans le grand monde, mon enfant,
––––––––On t’en offrira tout autant.
TOUS.
––––––Raoul, si ton oncle t’emmène,
––––––––Où crois-tu loin de nous,
––––––Raoul, retrouver ce sans-gêne,
––––––––Qui te semble si doux ?…
RAOUL.
––––––––Non, mon oncle, je ne saurais,
––––––––Elle souffrirait trop si je l’abandonnais !
SOSTHÈNES.
––––––––Brigand, je te déshérite,
–––––––––––Tout de suite !
––––––––Et puis à la fin, ça n’est pas tout ça,
––––––––S’il faut t’emporter, on t’emportera !
RAOUL.
––––––––Mon oncle, vous me déchirez.
MALAGA, à Sosthènes.
––––––––Cher monsieur, ne soyez pas bête
––––––––Et ne faites pas votre tête
––––––––Puisqu’ici nous faisons la fête,
––––––––Faites donc la fête avec nous !