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Page:Meilhac et Halévy - La Périchole, 1869.pdf/46

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PANATELLAS.

Mais oui, j’espère.

DON ANDRÈS.

Ah ! mon ami !… cette femme, c’est un ange !… Une réserve, une distinction… et un appétit !… Par exemple, quand je lui ai proposé de la marier, elle a refusé tout net…. Mais j’espère la décider avec deux ou trois verres de Malaga.

PANATELLAS.

Je ne perds pas de temps, alors, et je vais, moi, tâcher de décider mon homme.

DON ANDRÈS.

En même temps, je vous en prie, dites donc à cette fille de se dépêcher avec ce Malaga…

Panatellas entre dans le cabaret. — Don Pedro sort brusquement de la maison du fond.

DON PEDRO, criant[1].

Du Porto !… tout de suite, du Porto !…

DON ANDRÈS, allant à lui.

Eh bien ! monsieur le gouverneur, ce notaire ?…

DON PEDRO.

J’ai eu du bonheur, Altesse… Celui qui demeure là était chez lui… et je l’ai trouvé en train de jouer une petite partie avec un de ses collègues.

DON ANDRÈS.

Quel heureux hasard !…

DON PEDRO.

Je leur ai proposé l’affaire… mais ils font un tas d’objections… Ils disent que c’est aujourd’hui jour de fête et qu’alors… Avec du Porto j’en viendrai à bout.

Mastrilla sort du cabaret avec le malaga[2].

MASTRILLA.

Le Malaga demandé !…

DON PEDRO.

Je vous en prie, la belle, ayez la bonté de me faire donner du Porto, à moi.

  1. Don Pedro, Don Andrès.
  2. Mastrilla, Don Pedro, Don Andrès.