Page:Meilhac et Halévy - La Périchole, 1869.pdf/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MANUELITA.

Le vice-roi ne pourrait-il mieux placer ses affections ?… N’a-t-il pas autour de lui ?…

TARAPOTE.

Bien, ma nièce

MANUELITA.

Mais, mon oncle…

TARAPOTE.

Très-bien !

MANUELITA.

Vous ne comprenez pas ?

TARAPOTE.

Je comprends, que tu es indignée… que vous êtes toutes indignées… et que je le suis, moi, plus que vous toutes ensemble… Mais patience… Si, comme je l’espère, la cour est avec nous, cette plaisanterie ne durera pas longtemps… La favorite s’en ira comme elle est venue… et si cela fait trop de peine à notre gracieux maître…

MANUELITA.

On tâchera de le consoler.

TARAPOTE.

Bien, ma nièce !

MANUELITA.

Mais, mon oncle…

TARAPOTE.

Très-bien ! ma nièce, très-bien !

MANUELITA.

Je vous assure, mon oncle, que vous ne me comprenez pas.

TARAPOTE.

Je comprends que ton cœur est bon, et cela me réjouit, parce que je suis ton oncle. — Allons, embrasse-le, ton bon gros brave homme d’oncle ! (Il embrasse Manuelita, puis, regardant à droite.) Ah !… c’est le mari !

Tarapote et les dames se retirent vers le fond à gauche, en regardant Piquillo, qui entre par la droite.