Page:Meilhac et Halévy - La Périchole, 1869.pdf/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
PIQUILLO, les imitant

Circulez, messieurs, circulez.

PANATELLAS.

Circulez, messieurs, circulez !… On ferme !

Les courtisans s’éloignent par le fond à gauche et à droite. — Les rideaux se ferment.

PIQUILLO, à lui-même

Je suis dans un musée… Voyez comme tout se découvre, comme on arrive à tout savoir !… Je sais maintenant que je suis marié, que je suis dans un musée… et c’est probablement pour ça qu’on m’a si bien habillé ! (Panatellas et don Pedro descendent et viennent se placer, Panatellas à gauche et don Pedro à droite de Piquillo. — A Panatellas :) Ah ! ah ! vous voilà, monsieur…

PANATELLAS.

Me voilà.

PIQUILLO.

Je vous ai très-bien reconnu, malgré votre bel habit tout neuf. (Montrant don Pedro.) Et monsieur ?… Il est avec vous ?… un ami peut-être ?

PANATELLAS.

Don Pedro de Hinoyosa, gouverneur de la ville.

PIQUILLO, saluant.

Monsieur don Perdreau de Hognonsa… bien flatté, monsieur…

PANATELLAS.

Et nous arrivons pour vous défendre, comme vous voyez.

PIQUILLO.

C’est bien le moins, monsieur, c’est bien le moins… car enfin, c’est vous qui hier avez profité de ma position misérable pour me forcer à accepter…

PANATELLAS.

Des reproches !

DON PEDRO.

Il n’oserait pas.

PIQULLLO.

Je n’oserais pas ?…