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circuler me l’ont chanté trois fois tout à l’heure. Comme j’ai un fonds d’honnêteté, je ne me soucie pas qu’ils me le chantent une quatrième fois. — Donc bonjour !

Il fait un mouvement pour s’en aller.

PANATELLAS, le retenant.

Doucement…

PIQUILLO.

Quoi encore ?

PANATELLAS.

Une formalité… une petite formalité de rien du tout. — Cette femme, que vous avez épousée, il faut que vous la présentiez.

PIQUILLO.

Que je la présente !… et à qui ?

DON PEDRO.

Mais à la cour… au vice-roi.

PIQUILLO.

Comment ! moi, le mari, il faut que je présente ma femme…

DON PEDRO.

Vous êtes surpris ?

PIQUILLO.

Un peu… mais j’ai tort. — Chaque pays a ses usages… Et comme cela, au moins, je ne partirai pas d’ici sans l’avoir vue, ma femme !

DON PEDRO.

Ah ! elle est jolie.

PIQUILLO.

Vraiment ?

PANATELLAS.

Elle est très-jolie. — Vous verrez ça tout à l’heure. Quand elle entrera, vous la prendrez par la main et vous la présenterez à Son Altesse, en disant : Altesse, je vous présente la marquise. — Son Altesse vous répondra probablement : Bien obligé.

PIQUILLO.

Et ce sera tout ?