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LA PÉRICHOLE.

S’il a faim, vous lui ferez donner un excellent repas. Vos trois hommes le serviront.

PANATELLAS.

Mais…

LA PÉRICHOLE.

Faites ce que j’ai dit… Si, par hasard, il ne se sentait pas en appétit, dites-lui de se remettre, de ne pas avoir peur, et qu’il ne restera pas longtemps en prison.

DON ANDRÈS, à la Périchole.

Ce n’était pas cela qui était convenu.

LA PÉRICHOLE, à Panatellas.

Faites ce que j’ai dit, monsieur ; allez voir le prisonnier, et, tout ce qu’il vous demandera, ayez soin de le lui accorder. (Panatellas va pour sortir. — Courant après lui et le ramenant.) Ah ! pourtant… (Don Andrès s’approchant avec curiosité.) Hein ?…

Elle lui fait signe de s’éloigner. Panatellas lui fait le même signe.

DON ANDRÈS, à part, en se reculent.

Alors, je ne suis plus rien ici !

LA PÉRICHOLE, à Panatellas.

S’il vous demandait ?…

PANATELLAS.

S’il me demandait ?…

LA PÉRICHOLE.

S’il vous disait qu’il a par la ville quelque arrière-cousine… ou quelque nièce à la mode de Catalogne, et qu’il désire la voir… il faudrait refuser. Vous entendez ? il faudrait refuser absolument.

PANATELLAS.

Pas de femmes… enfin ?…

LA PÉRICHOLE.

Vous l’avez dit… pas de femmes… Maintenant laissez-nous.

DON ANDRÈS.

Mais, mon amour…