Page:Meilhac et Halévy - La Vie parisienne, 1866.djvu/115

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

depuis hier à l’honneur de vous commander, je ne crois pas inutile de vous donner quelques conseils.

I
––––––Avant toute chose, il faut être
––––––Mystérieux et réservés ;
––––––N’ayez jamais l’air de connaître
––––––Ces messieurs, quand vous les servez !
––––––Si parfois, au bras d’une actrice,
––––––Un homme grave ici se glisse,
––––––––––Fermez les yeux !
––––––Ne gênons pas les amoureux,
––––––––––Fermez les yeux !
TOUS.
––––––––––Fermons les yeux !
––––––Ne gênons pas les amoureux,
––––––––––Fermons les yeux !
URBAIN.
II
––––––Quelquefois la porte résiste,
––––––Soyez prudent en pareil cas ;
––––––Le garçon maladroit insiste,
––––––Mais le malin n’insiste pas.
––––––Sans frapper, partez au plus vite
––––––Et quand vous reviendrez ensuite,
––––––––––Fermez les yeux
––––––Ne gênons pas les amoureux,
––––––––––Fermez les yeux !
TOUS.
––––––––––Fermons les yeux !
––––––Ne gênons pas les amoureux,
––––––––––Fermons les yeux !

(Parlé.) Allez, messieurs, et chacun à son poste.

Sortent les garçons de café.