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- Et voilà ce que l’on me dit :
- L’une est une femme à la mode,
- Assez commode,
- L’orchestre est plein de ses amants !
- L’autre, ah ! l’autre est une comtesse,
- Et sa noblesse
- Date de cinq ou six cents ans.
- Examinez bien leur toilette,
- Et quand vous aurez vu, parlez,
- Dites quelle est la cocodette,
- Et quelle est la cocotte ?… allez !
- Je regardai : Mêmes frisures,
- Mêmes allures,
- Mêmes regards impertinents,
- Même hardiesse à tout dire,
- Même sourire
- Allant aux mêmes jeunes gens.
- Pour choisir, ne sachant que faire,
- Je dis : la grande dame est là.
- C’était justement le contraire ;
- Mais comment deviner cela ?
- Et, pendant ce temps, de Rosine
- La voix mutine
- Chantait les airs de Rossini,
- Et toute la salle grisée,
- Électrisée,
- Battait des mains à la Patti.
- J’eus aussi mon succès, je pense,
- Car en partant, dans le couloir,
- Je vis une énorme affluence
- De gens se pressant pour me voir.
- Je suis encor tout éblouie,
- Toute ravie !
- Quel tableau pour mes yeux surpris !
- Je reviens, charmée, enivrée,
- Enthousiasmée !
- Enfin, ce soir, j’ai vu Paris !