Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, I.djvu/222

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
HÉLÈNE, se levant et allant à Pâris.

Parle ! parle !…

Tout le monde descend, entourant Hélène, Pâris et Ménélas, qui se trouvent sur le devant de la scène, — Pâris au milieu.
PARIS.

Et je leur dis :

    Quand on est deux, l’hymen est une chaîne
 Dont il est malaisé de supporter le poids ;
      Mais on la sent peser à peine,
          Quand on est trois.

HÉLÈNE.

Ah ! délicieux ! délicieux !

La Foule.

Bravo ! bravo !

AGAMEMNON.

Qu’en dites-vous, roi Ménélas ?

MÉNÉLAS, allant à Agamemnon.

« Quand on est trois… » Je fais mes réserves sur le fond, mais quant à la forme… (Amèrement.) je suis obligé de convenir que c’est bien tapé !

AGAMEMNON.

À vous, jeune berger, le troisième et dernier pompon !…

FINALE.
CHŒUR.

      Gloire au berger victorieux !
      Il est vraiment ingénieux.
      Gloire au berger victorieux !

ACHILLE, bouillant de colère.

 Vaincu par un berger !…

AGAMEMNON.

 Vaincu par un berger !… Quel est donc ce quidam ?

PARIS.

 Ce quidam est Pâris, le fils du roi Priam !