Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, I.djvu/253

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CHŒUR, en dehors.

    En couronnes tressons les roses,
          Et buvons frais ;
    Disons-nous les plus folles choses,
          Et soyons gais.
      Il faut bien que l’on s’amuse,
      Qu’on se donne du bon temps,
      Et que de la vie on use
      Jusqu’à trente ou soixante ans !
    La la la la la la la la…

PARIS, pendant le chœur.

Qu’est-ce que c’est que ça ?… (Il va regarder à gauche.) Ah ! J’y suis… les rois qui soupent dans la galerie de Bacchus !…

Il s’approche de la reine et se met à genoux.
HÉLÈNE, se réveillant et apercevant Pâris.

Pâris près de moi !…

PARIS.

Oui, Pâris !

HÉLÈNE.

À cette heure !… ce ne peut être qu’un rêve…

PARIS, à part.

Qu’est-ce qu’elle dit ?

HÉLÈNE.

Oui… c’est le rêve que tout à l’heure je demandais à Calchas…

PARIS, à part.

Un rêve ?… parfait !… si je pouvais passer pour un rêve !…

Hélène s’est levée. Pâris s’approche d’elle, lui prend la main et l’amène sur le devant de la scène.
DUO.
HÉLÈNE.

      C’est le ciel qui m’envoie
  Ce beau rêve amoureux… quel bonheur ! quelle joie !