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Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/234

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La Grande-Duchesse, se levant.

Silence, messieurs !… ou, par ma vertu ! Je ferai tomber la tête du premier qui ne se taira pas !… Vous dites donc que, pour avoir le droit de parler, il faut qu’il soit officier supérieur ?… je le fais général (à Boum), comme vous… Il faut qu’il soit noble ?… je le fais baron de Vermout-von-bock-bier, comte d’Avall-vintt-katt-schopp-Vergissmeinnicht !… Cela suffit-il, messieurs ?… A-t-il le droit de parler, maintenant ?…

Puck a passé à la droite du prince Paul.
Boum.

Altesse…

Le Prince paul, bas, à Puck.

Ah çà ! mais, dites donc… ah çà ! mais, dites donc…

Puck, bas.

Silence !… nous causerons.

Il remonte ; Boum passe à droite.
La Grande-Duchesse, à Fritz, en se rasseyant.

Asseyez-vous, général… et dites ce que vous avez à dire.

Puck s’empresse d’indiquer à Fritz le siège qu’occupait le général Boum et se rassied, ainsi que le prince Paul. — Boum reste seul debout, dans le coin, à droite.

Fritz, s’asseyant.

Au lieu d’aller à l’ennemi par trois chemins…

La Grande-Duchesse, regardant son habit.

Voyez-vous, général, le collet est un peu trop élevé… il faudrait six bonnes lignes de moins… pour dégager le cou… Continuez, mon ami… (À part.) Dieu ! qu’il est bien !

Fritz.

Je disais donc qu’il faut aller tout droit à l’ennemi, par un seul chemin… On le rencontre… et puis, dame !