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Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/287

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la Grande-Duchesse.

Pauvre enfant !… Voulez-vous me permettre de vous donner un conseil ?

Grog.

Avec plaisir.

la Grande-Duchesse.

Tout à l’heure, quand le moment sera venu, quand il faudra taper sur le général Fritz, ne vous mettez pas en avant… vous seriez capable d’attraper une balafre qui vous défigurerait.

Grog.

Ah !… bien !

la Grande-Duchesse.

Tenez-vous derrière les autres… Quand le coup sera fait et qu’il n’y aura plus qu’à recevoir les récompenses, je ferai passer les autres derrière vous… (Grog fait un petit mouvement des lèvres.) Qu’est-ce que vous avez ?… Vos lèvres viennent de faire un petit mouvement… comme ça. (Elle l’imite.) Chez un autre, ça ne serait rien… mais chez vous, ça doit être un éclat de rire.

Grog.

Juste !

la Grande-Duchesse.

Comme je vous connais déjà !… Qu’est-ce qui vous fait rire autant que ça, dites-moi ?

Grog.

Je ne peux pas.

la Grande-Duchesse.

Pas mon ami, alors ?

Grog.

Si fait.

la Grande-Duchesse.

Eh bien ?