Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/44

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JULIETTE. Ohé, monsieur! ohé ! ohé!

KERGAZON. A la bonne heure!... A table, maintenant. (il conduit Juliette à la table, la fait asseoir, s'assied, lui donne du vin de Champagne, boit lui-même et lève son verre en chantant.) C'est le trou... c'est le trou... c'est le troubadour!... (Aux domestiques.) Laissez-nous tous deux, nous n'avons plus besoin de vous... (Les domestiques sortent on levant les bras au ciel.) Ils sont partis...

JULIETTE. Oui.

KERGAZON, prenant son cahier et son in-folio. Je vous souhaite le bonsoir.

JULIETTE, stupéfaite. Ah bien!...(Elle se lève.) j'en ai vu chez ma maitresse, des hommes! et qui étaient drôles... mais là, vrai... je n'en ai jamais vu comme vous !

KERGAZON. Il allume son bougeoir, s'en va, et, arrivé à la porte de sa chambre, se retourne pour saluer. Je vous souhaite le bonsoir. (Il sort.)

JULIETTE, courant à la porte. Monsieur, monsieur, ça ne vous ferait-y rien que j'écrive à Eugène?... Monsieur, monsieur!...