Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/80

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KERGAZON. Merci, mon enfant.

(Se mettant à déclamer, avec chaleur.)

Taillefer qui très-bien chantait, Sur un cheval qui vite allait, Devant le duc allait chantant De Charlemagne et de Roland.

Taillefer chantait, et il chantait sur un cheval. C'est là justement le point que je tenais à éclaircir... Merci, mon enfant... vous pouvez remettre le volume. (Juliette va remettre le volume sur la console , Kergazon écrit.) « De même qu'il y a aujourd'hui des gendarmes à cheval et des gendarmes à pied, il y avait autrefois, — nous en donnons la preuve aux pièces justificatives, — il y avait autrefois des troubadours à pied et des troubadours à cheval. »

JOSEPH, entrant. Monsieur !... monsieur !...

KERGAZON. C'est madame ?

JOSEPH. Oui, monsieur.

Il sort.

KERGAZON, se levant et posant une chaise au milieu de la scène. Vite, mon enfant... vite, sur mes genoux... et faites semblant de m'aimer, vite ! vite !

Il la fait asseoir sur ses genoux.

JULIETTE. Oui, monsieur.

KERGAZON. Ohé ! ohé!... Criez « ohé ! » vous aussi.

JULIETTE, sur les genoux de Kergazon. Oui, monsieur... ohé ! ohé !...

TOUS LES DEUX, ensemble, avec des gestes gauches Ohé ! ohé ! ohé !

Entre Henriette.