Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, III.djvu/166

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CROISILLES.

Tandis que moi…

LA BARONNE.

Cela vous fâche ?

CROISILLES.

Ça ne me fâche pas précisément…

LA BARONNE.

Dites-moi que vous m’aimez, je veux bien.

CROISILLES.

Oh ! oui, je vous aime.

LA BARONNE.

Dites-moi que vous n’aimez que moi, que ni maintenant ni jamais vous n’aimerez une autre femme…

CROISILLES.

Je n’aime que vous, ni maintenant ni jamais je n’aimerai une autre femme que vous…

LA BARONNE.

Vous dites bien !…

CROISILLES.

C’est que je pense !…

LA BARONNE.

Dites encore que, tout en m’aimant, vous savez parfaitement que vous n’avez rien à espérer, si ce n’est le plaisir de baiser, de temps à autre, le bout de mes doigts…

CROISILLES.

Vous tenez à ce que je dise cela ?…

LA BARONNE.

J’y tiens.

CROISILLES.

Cependant…